Léo Caillard est un artiste plasticien français qui vit et travaille à Paris. Ses œuvres font dialoguer passé et présent dans le but de traiter des questions fondamentales de notre rapport au temps, à l’histoire et à notre propre individualité.
Il était ancien membre des p’tits loups du Jazz fondé par Olivier Caillard en association avec Hélène Bohy. Après avoir suivi des études scientifiques pendant deux ans, il s’oriente vers une formation artistique à l’âge de 20 ans. Il intègre l’École des Gobelins en 2008 tout en conservant un grand intérêt pour les sciences et les technologies numériques.
Il fait partie de la génération des artistes extrême-contemporain, dont les œuvres ont été produites après 2010.
Son travail s’inspire des œuvres du passé qu’il fait dialoguer avec le présent pour évoquer des sujets de société, inscrire notre époque dans son histoire culturelle et mieux appréhender notre devenir au sein d’une civilisation à une époque de grands changements.
Dans la série Renaissance, il photographie des modèles dans des vêtements et des poses reprenant les codes de la peinture classique italienne auxquels il ajoute des accessoires modernes.
En 2010, à la suite d’une visite dans la galerie Richelieu du musée du Louvre, il commence la série Art Game, des photographies évoquant le rapport du numérique avec l’art classique. Il photographie des modèles dont la morphologie est analogue à celle des sculptures, puis, via la retouche photo, il applique leurs vêtements aux images des statues originales.
« Dans cette salle, la majeure partie des statues sont nues et représentent des dieux grecs ou des personnages iconiques qui semblent éloignés de nos références actuelles…Je me suis dit qu’habillés, il ressembleraient plus au “hipster” du coin qu’à un dieu grec. » Sans sa série Hipsters in stone débutée en 2012, il réalise des moulages de sculptures antiques et classiques qu’il habille de tenues actuelles et auxquels il ajoute des accessoires, comme des téléphones ou des lunettes de soleil dans le but de questionner les codes de la représentation et de l’identité à notre époque.
Ce travail l’amènera à développer une approche sculpturale en parallèle à son approche photographique qui finira par occuper la majeure partie de sa création artistique dès 2014.
Ses moulages, réalisés en poudre de marbre, portent des vêtements taillés sur mesure et assemblés au moyen de techniques spécifiques afin de les intégrer à la matière pour un rendu réaliste.
En 2013 avec la série Hipsters in bronze, il applique le même concept à des bustes en bronze d’après des originaux antiques. La brillance du métal donne à la fois une illusion de plus grande valeur marchande et de pérennité de l’oeuvre.